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Saadani 2
21 avril 2012

L’UMT en danger: Offensive sans Précédent Contre les militant(e)s démocrates de l’UMT

 

Khadija Rhamiri, Abdelhamid Amine, Abderrazzak Drissi
Membres du Secrétariat National de l’Union Marocaine du Travail (UMT)
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L’UMT en danger: Offensive sans Précédent Contre les militant(e)s démocrates de l’UMT
 
1. Depuis le 05 mars 2012, l’UMT, centrale syndicale la plus importante et la plus ancienne (créée le 20 mars 1955), connait une véritable crise conséquente à l’offensive sans précédent des bureaucrates prévaricateurs et éradicateurs bien représentés au niveau de la direction nationale (Commission Administrative et Secrétariat National) contre des militants et dirigeants démocrates, constamment au service des travailleurs et connus par leur combativité, leur ancrage progressiste et leur intégrité morale; c’est une véritable chasse aux sorcières que nous vivons, qui vise l’éradication des symboles du courant démocratique et le démantèlement de structures syndicales – Fédérations et Unions locales – bien connues pour leur dynamisme militant et leur démocratie interne.
 
2. Les principales manifestations de cette offensive bureaucratique peuvent être résumées ainsi:
 
le 05 mars 2012, une réunion ordinaire de la commission administrative (CA) de la centrale est manipulée par le courant dominant au niveau du secrétariat national pour être transformée en tribunal inquisitoire contre le courant démocratique et ses symboles; le prétexte est un article paru le 23 février dans le quotidien arabophone Al Massae, qui a soulevé, arguments à l’appui, quelques aspects de la prévarication ou du comportement bureaucratique de certains dirigeants de l’UMT; au lieu de faire les mises au point nécessaires sur le contenu de l’article et éventuellement d’en poursuivre l’auteur devant la justice, les intervenants ont commencé à accuser les membres du courant démocratique d’être les instigateurs de l’article et à demander l’exclusion de la centrale de dirigeants faisant partie du courant démocratique et la dissolution des instances dirigeantes de l’Union Régionale de Rabat - Salé - Témara considérées comme subversives, soutenant le Mouvement du 20 Février et sous influence du parti «la Voie Démocratique» (quelle horreur!!!).
La réunion de la CA s’est terminée par des conclusions ahurissantes consignées quelques jours après dans une soit disant «résolution organisationnelle» publiée et diffusée largement et dont l’essentiel du contenu peut se résumer ainsi:
1.           Lancement du processus d’exclusion de deux dirigeants de l’Union Régionale de Rabat dont Un est membre de la CA de la centrale et l’Autre secrétaire général du Syndicat National des Fonctionnaires du Ministère des Finances.
2.           Dissolution des instances dirigeantes de l’Union régionale de Rabat Salé Témara élues démocratiquement par le 11ème congrès de l’Union Régionale; le bureau régional notamment, a été remplacé séance tenante par un «comité de gestion» (sans existence légale dans les statuts) et dont certains membres n’étaient même pas au courant de leur «appartenance» à cette instance préfabriquée; le «comité de gestion» a été déposé auprès des autorités locales de Rabat (en remplacement du bureau régional légal) qui complices de ce forfait, l’ont accepté.
3.           La «résolution organisationnelle» a également fait du «comité de gestion» une commission préparatoire du 12ème congrès régional de l’Union des Syndicats de Rabat - Salé - Témara en remplacement de la Commission préparatoire légale constituée depuis une année par la commission administrative régionale.
Notons que le 12ème congrès de l’Union régionale de Rabat – Salé - Témara a été fixé d’abord au 25 septembre 2011, puis reporté au 30 octobre (qui a connu la séance d’ouverture, sans plus) ensuite au 13 novembre, à la fin de l’année 2011, et pour finir au 11 mars 2012. Pour éviter, vu le rapport des forces, la tenue du congrès et l’élection d’une direction démocratique, le putsch a été déclenché le 05 mars.
Pour achever en beauté ce putsch contre la légalité initié par la «résolution organisationnelle», la direction de l’UMT a procédé manu militari le 09 mars à la fermeture du siège de Rabat (Avenue Jean Jaurès) sous prétexte de travaux qui devaient durer une semaine selon un panneau affiché par le «Comité de gestion». Six semaines plus tard, le local est toujours fermé à la grande masse des travailleurs qui sont ainsi privés de toute activité syndicale dans leur local. Une mesure insolite: violation du droit syndical par ceux-là même qui sont censés le défendre!!
La fermeture des locaux ou l’empêchement d’y accéder aux militants n’est pas chose nouvelle; on rappellera que le secrétaire général imposé par Mahjoub Ben Saddik à l’union locale de Khémisset depuis le 03 avril 2005 a eu recours à la fermeture du local pour en priver la section de l’agriculture, la section de l’Union Syndicale des Fonctionnaires et des militants d’autres secteurs; la fermeture du local a été pratiquée également le 17 mars dernier par le responsable de l’union locale de Meknès privant le Conseil de la Fédération Nationale de l’Enseignement de la région Meknès – Tafilalet du droit de réunion dans leur local. L’avant dernière initiative importante de fermeture du local devant les syndicalistes a eu lieu le 24 mars dernier à Casablanca, ce qui a privé des centaines d’enseignantes et enseignants de se réunir au local UMT dans le cadre de la 2ème rencontre nationale des sections et des catégories professionnelles; quant à la dernière fermeture, ce fut le 9 avril quand 342 membres et dirigeants de la Fédération Nationale de l’Enseignement, voulant tenir leur conseil national au siège de Casablanca, en ont été empêchés sous haute surveillance des forces de l’ordre.
On vient d’apprendre que l’interdiction d’accès aux locaux pour les syndicats dirigés par des démocrates commence à faire tâche d’huile.
La fermeture des locaux de l’UMT aux syndicalistes est une violation grave des libertés syndicales de la part de la direction syndicale; elle enlève toute crédibilité à sa revendication à l’adresse du pouvoir et du patronat de respecter le droit syndical.
La décision irresponsable, lâche, illégale, illégitime du 22 mars d’exclure trois dirigeants membres du Secrétariat national et un membre de la CA en ayant recours à un «Comité disciplinaire» aux ordres et probablement virtuel: sa composition et son président ne sont pas connus, on ne sait ni quand ni où il s’est réuni et s’il s’est vraiment réuni. Quoi qu’il en soit un «comité disciplinaire» ne peut décider d’une telle mesure qui doit relever de la CA; d’ailleurs les statuts prévoient la fixation des prérogatives du «conseil disciplinaire» par le règlement intérieur qui n’existe pas encore! Notons que c’est la 1ère fois dans l’histoire de l’UMT qu’on réunit un comité disciplinaire, et contre qui s’il vous plait? Contre des éléments démocrates intègres et combatifs jouissant d’un grand respect à l’intérieur et à l’extérieur de la centrale alors que des éléments traitres à la cause des travailleurs, corrompus et qui se sont enrichis à leur dépens, continuent de sévir!
La manipulation des «détachements syndicaux», octroyés soit à des syndicalistes aux ordres, soit dans le cadre du népotisme, à des personnes sans relation, autre que familiale, avec le syndicat; ces mêmes détachements sont retirés aux syndicalistes démocrates refusant de courber l’échine.
Le report deux fois de suite et de manière illégale du 10ème congrès de la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE) dont la date a été fixée légalement par le conseil national pour mars puis pour octobre 2011.
Notons que le 9ème Congrès, le dernier s’est tenu il y a plus de 17 années, le 11 – 12 mars 1995!! Cela n’a pas empêché les bureaucrates prévaricateurs à la tête de cette fédération de le repousser pour gagner du temps et éviter que les démocrates majoritaires à 80% au niveau de la base ne prennent la direction de la fédération. Actuellement, et avec la bénédiction de la direction de la centrale, on se retrouve en présence de 2 tendances: la tendance bureaucratique bien minoritaire mais qui dispose de tous les moyens de la centrale et de l’appui de la direction de l’UMT, et la tendance démocratique très majoritaire, mais combattue par la tendance dominante au niveau de la direction de l’UMT et qui ne peut même pas se réunir dans les locaux de l’Union; le dirigeant-symbole de cette tendance, Abderrazzak Drissi, fait partie des 3 membre du Secrétariat National exclus de l’UMT!!
Les deux tendances vont tenir séparément le 10ème congrès le 05 – 06 mai prochain. A moins d’un sursaut du Secrétariat National de l’UMT et du retour à la légalité, on va se retrouver avec deux FNE au sein de l’UMT!
Le complot scissionniste visant à affaiblir l’Union Syndicale des Fonctionnaires (USF-UMT), organisation regroupant l’ensemble des fédérations et syndicats nationaux des fonctionnaires des différents départements ministériels et des collectivités locales;
Rappelons que l’USF-UMT, une organisation combative, progressiste et démocratique a toujours été mal appréciée par la direction de la centrale du temps de Mahjoub Ben Saddik; d’ailleurs suite aux grandes grèves des fonctionnaires de 1961 – d’une grande ampleur sociale et avec une dimension politique – les activités de l’USF ont été gelées pour quarante ans! Et ce n’est qu’en mai 2001 qu’il y’a eu renaissance de cette organisation; là encore l’USF, se retrouvant à la pointe du combat syndical, avec des positions progressistes et une organisation démocratique, a commencé à déranger; d’où le retour de la tendance dominante au niveau de direction de la centrale à son hostilité historique à l’égard de l’USF, hostilité qui s’est manifestée de plusieurs manières. Pour couronner le tout, des dirigeants de la centrale, et sans état d’âme, ont procédé à la constitution d’une «commission de coordination nationale des secteurs de la fonction publique et des administrations publiques dépendant de l’UMT»; encore une fois la légalité a été bafouée puisque cette structure est venue concurrencer le bureau national et la CA, organismes légaux élus par le congrès de l’USF en mai 2008; d’ailleurs le prochain congrès est prévu pour le 27 mai prochain; par ailleurs l’USF s’est vue retirer par la direction de l’UMT la prérogative de négocier les revendications des fonctionnaires avec le gouvernement au profit de la «Commission de Coordination Nationale…» constituée d’éléments opportunistes, sans compétence ni crédibilité. C’est bien de putsch qu’il s’agit!!
Un autre putsch allait être organisé contre la fédération Nationale des Ouvriers et Fonctionnaires des Collectivités Locales (FNOFCL), une citadelle syndicale démocratique, progressiste et combative de l’UMT; en préparation depuis des mois, il allait éclater au grand jour à travers deux évènements majeurs:
- Le sabotage, le 07 avril dernier au siège de l’UMT à Casablanca, de la réunion de la CA de la FNOFCL par des éléments musclés téléguidés par un membre du Secrétariat National de l’UMT; le message était clair: la direction de l’UMT ne veut plus des instances dirigeantes de la fédération; peut-être même qu’elle ne veut plus de cette fédération en conflit aigu avec le ministère de l’intérieur pour défendre les intérêts de ses membres.
- La constitution douteuse d’une «Fédération Nationale du Secteur de l’Intérieur» qui vise à jouer le rôle de la FNOFCL en organisant les fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur qui auraient pu être organisés dans un syndicat national, dépendant de la FNOFCL; il s’agit en fait pour les tenants de l’éradication de créer une structure syndicale qui pourra éventuellement remplacer la FNOFCL.
Des essais pour entamer un putsch contre la Fédération Nationale du Secteur Agricole (FNSA - UMT), un autre fleuron syndical démocratique et progressiste de l’UMT, ont été tentés pour affaiblir cette grande fédération; sans résultat jusqu’à présent; mais que peut nous réserver l’avenir quand on sait que ces putsch successifs ne peuvent être organisés sans le consentement du pouvoir makhzénien qui n’a jamais vu d’un bon œil le syndicalisme démocratique, progressiste et de combat surtout quand il est de masse?
3. Le drame de notre centrale avec les bureaucrates prévaricateurs n’est pas chose nouvelle; nous l’avons vécu à l’UMT durant toute l’ère du Zaïm unique Mahjoub Ben Seddik qui a dirigé la centrale de manière dictatoriale depuis sa création le 20 mars 1955, jusqu’à sa mort le 17 septembre 2010. La domination bureaucratique a entrainé de nombreuses démissions individuelles et collectives et même des scissions, ce qui a affaibli la centrale et le mouvement syndical ouvrier dans son ensemble.
Lors de la préparation du 10ème congrès de l’UMT et de sa tenue le 11-12 décembre 2010, les forces vives de l’organisation ont convenu de limiter les rapports bureaucratiques et de prévarication; pour cela des mesures concrètes ont été prises; pour la première fois de son histoire l’UMT s’est dotée d’un statut démocratique; le congrès a adopté une déclaration finale avancée et des résolutions positives.
S’agissant de la prévarication et surtout de la spoliation des biens de l’UMT (on pense ici notamment à la cession à la famille Mahjoub Benseddik de l’imprimerie de l’UMT IMPRIGEMA), une recommandation a été adoptée par le congrès chargeant la commission administrative de faire la lumière sur ces questions en vue de la restitution de ces biens à notre centrale.
Globalement les résultats du 10ème congrès étaient honorables pour notre centrale.
Ces résultats ont plutôt effrayé la bureaucratie traditionnelle et bornée au sein de l’UMT, le Makhzen et le patronat qui les ont considérés comme une percée de la gauche au sein de l’UMT; ils ont alors décidé de les contrer et d’annuler leurs effets, quitte à comploter pour organiser un putsch; cela a entrainé de facto un aiguisement des conflits autour de questions politiques et organisationnelles, d’abord au niveau du secrétariat national puis à l’intérieur de l’UMT dans son ensemble.
Les luttes politiques au sein de la centrale ont été axées d’abord sur l’attitude envers le Mouvement du 20 Fevrier (M20F): fallait-il accorder un soutien politique matériel et humain concret et franc au M20F, ou bien s’en tenir à un soutien de principe à travers nos positions publiques sans aller jusqu’au soutien pratique matériel et humain? C’est la deuxième option qui a été choisie.
Les luttes politiques se sont aiguisées avec l’attitude à prendre vis-à-vis du projet de constitution soumis à référendum le 1er juillet 2011. Alors que la tendance dominante au sein de la direction défendait le projet et poussait à l’appel au vote par Oui à la constitution, la tendance démocratique défendait que la position à prendre par la direction de la centrale c’est de laisser le libre choix à ses membres de ne pas voter du tout ou de voter par oui ou par non; c’est d’ailleurs la position la plus conforme à celles prises historiquement par la centrale et qui s’accorde avec sa nature en tant que centrale politiquement pluraliste et d’orientation progressiste. La position prise par la direction de la centrale a été un malheur pour la centrale; elle est à la source des conflits qui se sont aiguisés par la suite et qui se sont manifestés cette fois au niveau des questions organisationnelles et financières importantes: composition et fonctionnement du département de l’organisation, tenue du 12ème congrès de l’Union Régionale de Rabat - Salé - Témara et du 10ème congrès de la Fédération Nationale de l’Enseignement, l’absence de rapport financier pour l’année 2011 premier exercice de la nouvelle direction.
Les éléments influents et éradicateurs de la direction de l’UMT ont alors commencé à planifier l’organisation d’un putsch contre les résultats du 10ème congrès de l’UMT tant au niveau des positions que de l’organisation.
Avec l’article d’Al Massae du 23 février 2012, l’alibi pour entamer le putsch était trouvé pour mener l’offensive éradicatrice contre les démocrates connus pour leur combativité, leur intégrité morale et tenter de porter atteinte à leur renommée, de les isoler et de les évincer des positions de responsabilité qu’ils n’ont jamais quémandées, que personne ne leur a octroyées et qu’ils assument de manière honorable.
En fait le complot putschiste est dirigé à la fois contre les résultats du 10èmecongrès de la centrale, contre les militants et dirigeants de la tendance démocratique, mais également contre les structures qui ont émergé progressivement depuis une vingtaine d’années et se sont consolidées comme pôle du syndicalisme de combat, démocratique et progressiste à l’intérieur de l’UMT en dépit de l’oppression bureaucratique et de la gestion dictatoriale de la centrale par MahjoubBenseddik: on parlera ici notamment de la Fédération Nationale du Secteur Agricole (FNSA), de la Fédération Nationale des Ouvriers et Fonctionnaires des Collectivités Locales (FNOFCL), de l’Union Syndicale des Fonctionnaires (USF), de l’écrasante majorité des sections de la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE), de l’Union Régionale de Rabat - Salé - Témara et d’autres unions locales.
4. Aujourd’hui, le combat entre ceux et celles qui veulent «servir les travailleurs» et ceux qui veulent «s’en servir» pour des intérêts égoïstes prend une ampleur sans précédent au sein de l’UMT; les démocrates subissent un véritable assaut de la part de la bureaucratie éradicatrice soutenue par le pouvoir qui lui garantit immunité et impunité; mais les démocrates épris du mot d’ordre «servir les travailleurs et non s’en servir» et aguerris par des années de lutte contre le patronat, le pouvoir makhzénien et la bureaucratie syndicale, ne sont pas prêts à baisser les bras:
- Nous affronterons – avec l’ensemble des démocrates bien sûr - fermement le plan putschiste visant à annuler les résultats du 10ème congrès et à retourner à la gestion bureaucratique et dictatoriale qui a caractérisé le règne de Mahjoub sur la centrale durant 55 ans.
- Nous ferons face, avec touTEs les militantEs intègres, au despotisme et à la prévarication à l’intérieur de notre centrale (en commençant par œuvrer à la restitution à notre centrale de ses biens spoliés), exactement comme nous les combattons au niveau de notre société dans le cadre du Mouvement du 20 Février visant à l’édification du Maroc de la dignité, la liberté, l’égalité, la justice sociale, la démocratie et les droits humains.
- Nous continuerons à refuser, la «résolution organisationnelle» de la commission administrative réunie le 05 mars et ses conséquences néfastes, en premier lieu la dissolution du bureau régional et des autres instances de l’union régionale de Rabat
- Nous œuvrerons sans relâche pour annuler officiellement les décisions d’exclusion infâmes à notre égard et pour retrouver pleinement nos responsabilités émanent du dernier congrès.
- Nous continuerons à assumer nos responsabilités en tant que membres du Secrétariat National tout en demandant au secrétaire général et aux autres membres du Secrétariat National de tenir une plénière du secrétariat national (avec ses 15 membres) élus le 12 décembre 2010, en vue de dépasser la crise actuelle sur la base du respect des statuts de notre organisation et des résultats du 10ème congrès.
C’est d’autant plus nécessaire que des combats d’une grande ampleur attendent l’UMT et l’ensemble du mouvement syndical pour faire face aux plans régressifs élaborés par le pouvoir pour ce qui concerne les systèmes de retraite, la caisse de compensation, l’instauration de lois rétrogrades concernant le droit de grève, les syndicats, et la stabilité de l’emploi et pour aboutir à une «paix sociale» au dépens des travailleurs.
- Nous appelons tous les syndicalistes démocrates de notre Union à rassembler leurs efforts et à engager positivement la bataille contre la bureaucratie et la prévarication jusqu’à la victoire de la démocratie et de l’intégrité morale au niveau de l’organisation.
- Nous appelons tous les militants déçus et scandalisés par la tyrannie de la bureaucratie prévaricatrice et éradicatrice à camper sur leurs positions à l’intérieur de l’Union, à s’accrocher à leur appartenance UMTiste et à leur combat continu pour la démocratie interne et pour servir la classe ouvrière.
- Nous appelons tous les syndicalistes démocrates des différentes centrales militantes à faire leur le combat contre la bureaucratie et la prévarication et à mettre leurs efforts en synergie pour imposer l’unité militante indispensable pour réaliser les revendications communes, dans la perspective de l’Unité syndicale organisationnelle à laquelle aspire la classe ouvrière.
- Nous appelons l’ensemble des forces démocratiques du pays à faire de la démocratisation des syndicats et des organisations de masse en général, une préoccupation essentielle, car il est impossible d’instaurer la démocratie au Maroc sans l’instaurer préalablement au niveau des organisations de masse et des partis politiques œuvrant au changement démocratique.
Nous appelons les organisations syndicales démocratiques étrangères, amies de l’UMT profonde, des travailleurs du Maroc, à appuyer vigoureusement le combat pour la démocratie syndicale, contre la bureaucratie et la prévarication au niveau du syndicat, à conditionner leurs relations avec la direction de l’UMT et de tout autre syndicat aux progrès accomplis dans la démocratisation interne et dans la bonne gouvernance syndicale.
- Enfin, nous mettons en garde la bureaucratie éradicatrice appuyée par les autorités makhzéniennes quant à la poursuite de la fuite en avant et de l’agression contre les militants démocrates: elle sera surement la première perdante du fait de la colère légitime et de l’insurrection attendue de la classe ouvrière contre les pratiques rétrogrades qui n’ont rien à voir avec l’ambiance printanière que nous vivons au niveau maghrébin et du monde arabe suite à la révolution tunisienne; nous mettons en garde également l’Etat et le patronat pour qu’ils observent la neutralité dans le conflit interne de l’UMT et mettent un terme à leur intervention en vue d’appuyer la tendance bureaucratique et prévaricatrice au détriment de la tendance démocratique et anti prévarication.
 
Rabat le 19 avril 2012
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